Rouen, le 23 mars 2022 – Acteur engagé pour une décarbonation forte de l’aéronautique, NAE axe sa feuille de route technologique sur les systèmes de propulsion selon le type d’énergie : biocarburants, hydrogène et électrique.

La décarbonation de l’aéronautique est une ambition coordonnée au niveau international : l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) a fixé l’objectif de réduire de 50% les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050 par rapport à 2005.

Des efforts vont être faits en fonction des types d’avions : jusqu’à 2040 via l’incorporation des SAF[1] (Sustainable Aviation Fuel) dans les aéronefs ancienne génération et à horizon 2040, le remplacement des aéronefs devrait permettre des réductions d’émissions de l’ordre de 30 à 50%. Pour le marché intra européen, l’avion à hydrogène pourrait quant à lui permettre un zéro émission nette.

NAE a adopté une feuille de route en cohérence avec ces enjeux, en axant ses travaux sur les systèmes de propulsion selon le type d’énergie et les verrous technologiques à lever :

Biocarburants :
Les biocarburants aériens peuvent être utilisés en substitution du kérosène, jusqu’à 50% d’incorporation dans le kérosène fossile. Les SAF (Sustainable Aviation Fuel)  notamment peuvent être injectés avec du kérosène sans modification technologique des avions existants. L’objectif est d’augmenter le taux d’incorporation de biocarburant, celui-ci étant aujourd’hui limité à 50%. Or, on se heurte à certains verrous technologiques parmi lesquels une propriété physico-chimique différente des carburants traditionnels, l’absence d’hydrocarbures aromatiques dans les biocarburants qui empêche la dilatation des joints dans les circuits et peut provoquer des fuites ou encore l’absence de soufre dans les biocarburants qui limite la lubrification des pompes.

 

Hydrogène :
La récupération de l’énergie à partir du dihydrogène renouvelable ou bas-carbone préalablement stocké se fait de deux façons :

Les principaux verrous technologiques résident dans le stockage de l’hydrogène sous forme de gaz comprimé ou sous forme liquide dans des réservoirs cryogéniques. Par ailleurs, il existe un risque d’auto-allumage de l’hydrogène en injection directe dans le moteur et un risque de propagation des flammes lors de la mise en contact de l’oxygène et l’hydrogène.

 

Electrique
La propulsion de l’Aeronef est assurée par un ou des moteurs électriques, alimentés par des batteries ou des piles à combustible. La piste de l’hybride électrique – biocarburant (ou e-fuel) est privilégiée par la plupart des acteurs du secteur.

Un compromis poids et autonomie des batteries (multiplié par 2 à horizon cinq ans) doit être trouvé, de même qu’une prise en compte des problématiques thermiques et d’interférences électromagnétiques pour assurer la fiabilité des systèmes électroniques.

 

Ainsi, les priorisations technologiques de NAE pour les systèmes de propulsion portent sur :

Quelques exemples de compétences en Normandie

NAE propose ici une première liste des compétences disponibles et des travaux en cours chez ses membres, concourrant au développement de l’hydrogène et de l’électrique :

 

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Contact presse NAE

Emeline Barbé – 06 87 76 17 23 – emeline@eb-conseil.net

[1] Un SAF est un carburant alternatif certifié dont les considérations sociales, environnementales et économiques assurent un avantage par rapport au kérosène.

 

[2] NAE, en partenariat avec CCI Normandie, Cosmetic Valley, NextMove, Normandie Energies, Normandie Maritime, Pôle ATEN – CMA Normandie et Pôle Pharma, structure la dynamique Fabrication Additive en Normandie (FAN).

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